Un billet pour mes amis francophones qui veulent comprendre pourquoi je suis passé des Vibram KSO aux Luna Sandals pour courir. Autrement dit, pour les gens qui courent avec moi et qui se disent: Mais qu'est-ce qu'il a ce type à courir en tongs ?
J'ai couru avec des chaussures modernes (principalement des Asics, avec une petite aventure chez Mizuno) jusqu'en 2010. À l'automne 2010, j'ai introduit le barefoot running (course pieds nus). J'ai augmenté petit à petit la distance à mesure que mes pieds et mon corps s'habituaient à la sensation et à l'effort. Au printemps 2011, je me suis procuré une paire de Vibram. À partir de ce moment-là, j'ai transitionné pour passer petit-à-petit de la chaussure moderne aux Vibram, en alternant barefoot running, chaussures modernes et Vibram.
Après avoir parcouru environ 1500km dans ma paire de KSO, malgré tous les plaisirs et les avantages obtenus, j'ai voulu trouver autre chose. Pourquoi? Il y a trois défauts dans les Vibram:
1) Bien que le tissu soit assez respirant, la régulation thermique n'est pas optimale. Le pied surchauffe dans certaines conditions.
2) L'attache entre la semelle et le tissu au niveau du pouce est trop fragile et ne résiste pas à la friction. De mon point de vue, cette attache devrait se faire quelques millimètres plus haut, car actuellement, elle est dans la zone de pression du pouce sur le sol au moment de la relance/poussée.
3) En cas de pluie, le tissu n'est absolument pas protecteur et on en vient rapidement à penser qu'on n'en a pas vraiment besoin.
Ma recherche consistait alors à trouver une paire de chaussures qui possède les avantages des Vibram et qui puisse résoudre les trois autres problèmes. Quels sont les avantages des Vibram par rapport aux chaussures modernes?
1) Elles sont moins chères.
2) Elles sont entièrement recyclables
3) Elles sont ultra-légères
4) Elles sont souples.
5) Elles n'ont pas de compensation au niveau du talon, ce qui oblige à prendre une bonne posture (type Pose Running, voir cette vidéo avec Lee Saxby).
6) Elles préservent la biomécanique de la course (notamment l'écartement des doigts de pieds dans la réception et dans la poussée)
7) Elles n'entraînent pas l'atrophie de certains muscles et ligaments des pieds et des jambes.
8) Elles n'ont pas de zone parasite entre le pied et le sol, qui empêche de sentir le sol et qui ne permet pas aux pieds de prendre une forme adaptée à son environnement.
9) Elles sont agréables à porter.
10) Elles sont résistantes et polyvalentes.
Comme beaucoup de minimalistes, j'ai lu Born to Run. L'option restante, après les Vibram (Barefoot Ted, l'un des premiers à avoir testé les Vibram pour la course à pieds) et les chaussures modernes (tout le reste de la bande des coureurs), c'était celle des sandales (les Raramuri). Barefoot Ted ayant créé une entreprise de fabrication de sandales sur le modèle de celles portées par les Raramuri (d'après les conseils de l'un de leurs meilleurs coureurs, Manuel Luna), je me suis naturellement tourné vers les produits Luna Sandals. Les sandales remplissent les 10 conditions des Vibram, les deux premières conditions et en partie la troisième. En partie seulement parce qu'une bonne partie des produits Luna Sandals sont faits en pur cuir, et résistent difficilement à une exposition répétée à la pluie et à des conditions extrêmes. Luna Sandals propose des modèles faits pour le trail, résistants à ces conditions, mais dans la même matière que les semelles Vibram (qui leur fournit leurs semelles). Pour ma part, j'ai donc opté pour l'un de ces modèles, fait pour le trail, résistant à l'eau et à des conditions un peu extrêmes.
Qu'en pensé-je? Très franchement, je suis très satisfait. J'ai même trouvé des avantages sur le plan de la course par rapport aux Vibram:
1) On peut les retirer facilement. Une surface qui vous fait envie? Un caillou coincé sous le pied ? Pas de problème, on enlève ses sandales et c'est parti! C'est un peu plus laborieux avec les Vibram (surtout si on a transpiré dedans, ce qui a provoqué le refroidissement de la chaussure et entraîne un peu plus difficulté à les mettre car elle glisse moins bien).
2) Ces sandales se lavent très facilement et ne présentent pas le problème de l'odeur des Vibram.
3) Elles entretiennent ma nature biophilique. J'aime le contact direct avec le vivant. Revenir d'une sortie avec des pieds pleins de terre, avec de bonnes bactéries, ça me fait plaisir.
4) Elles encouragent encore plus que les Vibram à considérer les chaussures comme un outil et non plus comme une personne. Les coureurs en chaussures modernes semblent avoir oublié que les chaussures sont sensés protéger leurs pieds et non l'inverse. Ils prennent trop soin de leurs chaussures, plus qu'il n'en faudrait.
Le seul point négatif n'est pas vraiment rédhibitoire, mais seulement un peu technique: le laçage ou le réglage du lacet selon les modèles. Ce n'est pas qu'apprendre à lacer soit difficile, c'est l'ajustement aux pieds qui sont les vôtres, rien que les vôtres et qui n'ont qu'eux comme critères pour ce qui leur va et ce qui ne leur va pas, l'ajustement donc qui demande quelques coups d'essai.
J'ai couru avec des chaussures modernes (principalement des Asics, avec une petite aventure chez Mizuno) jusqu'en 2010. À l'automne 2010, j'ai introduit le barefoot running (course pieds nus). J'ai augmenté petit à petit la distance à mesure que mes pieds et mon corps s'habituaient à la sensation et à l'effort. Au printemps 2011, je me suis procuré une paire de Vibram. À partir de ce moment-là, j'ai transitionné pour passer petit-à-petit de la chaussure moderne aux Vibram, en alternant barefoot running, chaussures modernes et Vibram.
Après avoir parcouru environ 1500km dans ma paire de KSO, malgré tous les plaisirs et les avantages obtenus, j'ai voulu trouver autre chose. Pourquoi? Il y a trois défauts dans les Vibram:
1) Bien que le tissu soit assez respirant, la régulation thermique n'est pas optimale. Le pied surchauffe dans certaines conditions.
2) L'attache entre la semelle et le tissu au niveau du pouce est trop fragile et ne résiste pas à la friction. De mon point de vue, cette attache devrait se faire quelques millimètres plus haut, car actuellement, elle est dans la zone de pression du pouce sur le sol au moment de la relance/poussée.
3) En cas de pluie, le tissu n'est absolument pas protecteur et on en vient rapidement à penser qu'on n'en a pas vraiment besoin.
Ma recherche consistait alors à trouver une paire de chaussures qui possède les avantages des Vibram et qui puisse résoudre les trois autres problèmes. Quels sont les avantages des Vibram par rapport aux chaussures modernes?
1) Elles sont moins chères.
2) Elles sont entièrement recyclables
3) Elles sont ultra-légères
4) Elles sont souples.
5) Elles n'ont pas de compensation au niveau du talon, ce qui oblige à prendre une bonne posture (type Pose Running, voir cette vidéo avec Lee Saxby).
6) Elles préservent la biomécanique de la course (notamment l'écartement des doigts de pieds dans la réception et dans la poussée)
7) Elles n'entraînent pas l'atrophie de certains muscles et ligaments des pieds et des jambes.
8) Elles n'ont pas de zone parasite entre le pied et le sol, qui empêche de sentir le sol et qui ne permet pas aux pieds de prendre une forme adaptée à son environnement.
9) Elles sont agréables à porter.
10) Elles sont résistantes et polyvalentes.
Comme beaucoup de minimalistes, j'ai lu Born to Run. L'option restante, après les Vibram (Barefoot Ted, l'un des premiers à avoir testé les Vibram pour la course à pieds) et les chaussures modernes (tout le reste de la bande des coureurs), c'était celle des sandales (les Raramuri). Barefoot Ted ayant créé une entreprise de fabrication de sandales sur le modèle de celles portées par les Raramuri (d'après les conseils de l'un de leurs meilleurs coureurs, Manuel Luna), je me suis naturellement tourné vers les produits Luna Sandals. Les sandales remplissent les 10 conditions des Vibram, les deux premières conditions et en partie la troisième. En partie seulement parce qu'une bonne partie des produits Luna Sandals sont faits en pur cuir, et résistent difficilement à une exposition répétée à la pluie et à des conditions extrêmes. Luna Sandals propose des modèles faits pour le trail, résistants à ces conditions, mais dans la même matière que les semelles Vibram (qui leur fournit leurs semelles). Pour ma part, j'ai donc opté pour l'un de ces modèles, fait pour le trail, résistant à l'eau et à des conditions un peu extrêmes.
Qu'en pensé-je? Très franchement, je suis très satisfait. J'ai même trouvé des avantages sur le plan de la course par rapport aux Vibram:
1) On peut les retirer facilement. Une surface qui vous fait envie? Un caillou coincé sous le pied ? Pas de problème, on enlève ses sandales et c'est parti! C'est un peu plus laborieux avec les Vibram (surtout si on a transpiré dedans, ce qui a provoqué le refroidissement de la chaussure et entraîne un peu plus difficulté à les mettre car elle glisse moins bien).
2) Ces sandales se lavent très facilement et ne présentent pas le problème de l'odeur des Vibram.
3) Elles entretiennent ma nature biophilique. J'aime le contact direct avec le vivant. Revenir d'une sortie avec des pieds pleins de terre, avec de bonnes bactéries, ça me fait plaisir.
4) Elles encouragent encore plus que les Vibram à considérer les chaussures comme un outil et non plus comme une personne. Les coureurs en chaussures modernes semblent avoir oublié que les chaussures sont sensés protéger leurs pieds et non l'inverse. Ils prennent trop soin de leurs chaussures, plus qu'il n'en faudrait.
Le seul point négatif n'est pas vraiment rédhibitoire, mais seulement un peu technique: le laçage ou le réglage du lacet selon les modèles. Ce n'est pas qu'apprendre à lacer soit difficile, c'est l'ajustement aux pieds qui sont les vôtres, rien que les vôtres et qui n'ont qu'eux comme critères pour ce qui leur va et ce qui ne leur va pas, l'ajustement donc qui demande quelques coups d'essai.
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